Lubumbashi : la spoliation des sites de captage d’eau fait craindre

Lubumbashi : la spoliation des sites de captage d’eau fait craindre

Depuis plus d’une décennie, la ville de Lubumbashi connaît une explosion démographique considérable. Cette démographie croissante est due suite à la migration péri-urbaine des populations. D’après les analystes, cette situation est à la base de la spoliation des sites de captage d’eau à Lubumbashi. « Par rapport à la spoliation des sites de captage d’eau de Kimilolo, Kasapa et Luano, il y a un vrai problème environnemental. » Note le Professeur Jean-Pierre Djibu.

Que faire ?

Cet expert des questions du changement climatique tire une sonnette d’alarme. Il indique par ailleurs qu’il faudrait que les dirigeants comprennent le risque permanent qui guette la population.

« Il est évidemment que l’on peut délocaliser les personnes . Mais pour que les nappes Phréatiques puissent être alimentées, il faut qu’il y ait des précipitations. Dans la mesure où il n’y a plus l’infiltration, l’eau ruisselle et les nappes resteront sans alimentation. » Craint-il

Des sites à protéger à tout prix

le Professeur Jean-Pierre Djibu a fait savoir que ces trois sites importants de captage d’eau que nous avons à Lubumbashi sont à protéger. Cela pour éviter les problèmes à la longue.

« C’est un problème environnemental, mais qui peut devenir un problème social et ainsi créer des tensions au sein de la population si on n’y fait pas garde. Il faut anticiper cette situation avant que le pire n’arrive. » Alerte-t-il au  micro de LaGuardia magazine.

Et d’ajouter : « C’est très délicat, moi-même, je suis allé visiter ces sites qui sont lotis à ce jour. »

La crainte est profonde

Pour le Professeur Jean-Pierre Djibu, même la journée nationale de l’arbre est politisée. Rien de concret n’est fait sur terrain. Selon lui, Si on peut comptabiliser le nombre d’arbres plantés lors des différentes célébrations de cette journée, on aurait des milliers d’arbres. Mais hélas, ce sont des arbres plantés sans aucun mécanisme de suivi, regrette-t-il.

Notons que des voix se lèvent pour dénoncer la spoliation de ces trois sites importants de captage d’eau. Il faut dire qu’une certaine opinion ,craint que le pire n’arrive. Car pour cette opinion,  les autorités, tant locales que nationales, n’accordent pas une attention à cet état de chose.