Démission d’un juge, Batubenga accuse, Peter Kazadi récuse
Le Président Laurent Batumbega a démissionné de ses fonctions depuis le 09 décembre Lubumbashi. Dans cette lettre de démission , il dit avoir subi des menaces et pressions de la part d’un cadre de l’UDPS , Maitre Peter Kazadi . Selon sa lettre , ce dernier l’oblige à se prononcer en faveur de Pascal Beveragi, un homme d’affaires français. C’est dans un dossier qui l’oppose à l’ancien gouverneur du Katanga Moise Katumbi.
Dans cette correspondance, le président du tribunal de commerce de Lubumbashi cite nommément Maitre Peter Kazadi , un membre de l’UDPS parti au pouvoir. » Maitre Peter Kazadi , prétendant ne pas agir pour son compte personnel, mais dans l’intérêt du Pouvoir , voudrait que je m’implique en tant que chef de juridiction pour aider à priver selon ses termes un adversaire politique des ressources financières qui lui donneraient les moyens de combattre le régime lors des élections de 2023’’, lit-on dans la lettre. Ensuite , il explique avoir subi des menaces par personnes interposées. Mais également des menaces anonymes. Ce qui justifie sa démission.
« Je ne suis pas concerné ni de prés ni de loin »
Pour l’heure, le juge démissionnaire reste injoignable. En réaction, Maitre Peter Kazadi rejette toutes ces accusations. Contacté par téléphone, ce cadre de l’UDPS parle de manipulation . « Je ne suis concerné ni de près de loin dans le dossier MCK et je ne fais pas partie des avocats conseil de Pascal Beverragi’’ nous a-t-il déclaré . Il déclare par ailleurs n’avoir jamais parlé à ce juge de ce dossier.
Pour rappel , Pascal Beveragi soutient avoir acheté l’entreprise MCK et se revendique propriétaire. De son côté, Moise Katumbi affirme que Beveragi n’a jamais acheté l’entreprise. Ce dossier rebondit 4 ans après que l’ancien gouverneur du Katanga a remporté la bataille judiciaire devant la cour de cassation de Paris. Depuis 2018, il a récupéré la société querellée.
Rappelons aussi qu’en 2016 , un autre juge , Chantale Wazuri alors présidente du Tribunal de Paix Lubumbashi Kamalondo, avait aussi agi de la même manière. Elle avait déclaré avoir subi des pressions pour condamner l’ancien gouverneur du Katanga. Et c’était dans un dossier de spoliation immobilière vielle de 10 ans.