Lavage des pieds à Zando : les kinois débordent d’ingéniosité

Lavage des pieds à Zando : les kinois débordent d’ingéniosité

La vie dans la capitale kinoise est dure. Pour survivre, il faut parfois faire usage d’imagination. Au grand marché Zando par exemple, une nouvelle offre de service  a vu le jour. Aux abords de ce marché hommes et femmes sont à l’affut.  Ils sont prêts à laver les pieds de quiconque le veut bien.

Quand on fait un tour dans ce grand Marché de la capitale et surtout après une forte pluie comme celle de ce vendredi 27 janvier 2023, toutes les artères sont boueuses.  Une boue très noire et à la sortie les pieds sont très sales et impossible de poursuive ses courses. Mais voilà, désormais, ce n’est pas un sujet d’inquiétude. Car, il y a quelqu’un pour vous laver les pieds moyennant 1000 francs congolais soit  0,5 $.

Jacques est l’un d’eux.  Celui-ci a placé son  étal au Marché Zando non loin du jardin botanique sur l’avenue  Kasa-Vubu. Et c’est là  aussi qu’il reçoit ses clients. Sa clientèle est constituée en majorité des femmes. En lingala , il explique que le secteur est florissant.  « Il est possible de réaliser entre 20 000 fr soit  10§ à 15$ la journée ». . Parfois, il est obligé de nettoyer même les jambes. « il le fait tellement bien « , explique l’une de ses clientes trouvée sur place. Utilisant une brosse et du  savon. « il bichonne vos pieds « , dit une autre.

Non loin de là sur la même avenue trois femmes font le même travail. Pour elles aussi, c’est un moyen de survie. «  Ceci me permet de faire vivre ma famille, avec 20 000 ou 25 000 , c’est déjà ça salaire minimum interprofessionnel  garanti  ».  Explique Aline.

Saut métier ? 

C’est ici que se justifie le dicton qui dit, il n’y a pas de saut-métier. Car Aline et jacques gagnent plus que le salaire minimum interprofessionnel  garanti  d’un manœuvre ordinaire et avoisine celui d’un travailleur hautement qualifié.   Car, en RDC , le SMIG est de  7075 FC pour un manœuvre et 22 , 227 fc pour un travailleur hautement qualifié.

Vivre à Kinshasa relève parfois du génie. Car il faut faire travailler ses méninges pour survivre. Les Kinois habitués à la débrouillardise n’en mènent pas large.