Lubumbashi : les taxes font grimper le prix du charbon de bois

L’acheminement des braises vers Lubumbashi devient de plus en plus coûteux. Pour l’heure  la multiplicité des taxes  sur différents axes d’approvisionnement est à la base  la hausse du prix de cette ressource. Les transporteurs sont soumis à des nombreuses taxes, sans quoi ils ne savent atteindre la ville de Lubumbashi.

Dans la ville, un sac de charbon de bois se négocie actuellement entre 20.000 et 28. 000FC voire plus, sur le marché. Ce prix a presque doublé alors que la saison pluvieuse s’est juste annoncé jusque là. Innocent Mkala, est vendeur du charbon. Sur son vélo, sont attachés deux sacs de braise à vendre. Visiblement fatigué après avoir effectué un long chemin,  acheminer sa marchandise dans la ville ressemble à un parcours de combattant, assure t-il.

« Le mauvais état de la route rend difficile notre travail. Il nous faut désormais deux jours au lieu d’un seul pour arriver à Lubumbashi. Il y a aussi des taxes le long du chemin. Si tu ne te mets pas en ordre vis à vis des services publics, les agents  ne te laisseront pas passer. »

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Des barrières sur la route 

50 ans révolus, Mikaj est vendeuse du charbon de bois au marché Double poteaux, à Lubumbashi. Avec une expérience de près de 9 ans, elle  déclaré que la révision à la hausse du prix est consécutive à la multiplicité des taxes et aux barrières sur les routes d’accès..« Actuellement, le transport du charbon nous coûte beaucoup d’argent. Sur une distance de 62 kilomètres, nous comptons quatre barrières. A chaque barrière, ils exigent 500FC par sac. Pour celui qui a 80 sacs par exemple, il faut dépenser au moins 160.000FC. Et ce, en dépit ce que nous coûte la location du camion pour atteindre la ville. »

Et d’ajouter, « ces taxes nous sont imposés par notamment, les agents du service de l’agriculture,  ceux du Fond Forestier National ( FFN ), de l’environnement ainsi que dans les stations de péage. Tous ces services ne nous donnent rien comme preuve de paiement de la taxe. Comment saurons- nous si l’argent perçu  entre dans la caisse de l’Etat ? s’interroge Mikaj. »

Par ailleurs renseigne une autre vendeuse, « un autre service non identifié nous exige 500FC chaque jour. Ils passent dans nos différents points de vente. C’est aussi une taxe, dont nous  ignorons l’importance. »

Malgré la fourniture de l’énergie électrique et du gaz dans la ville de Lubumbashi le charbon du bois reste la principale source d’énergie pour des milliers de ménages .