Lubumbashi: bientôt installation de la Commission Réconciliation

Lubumbashi: bientôt installation de la Commission Réconciliation

Bientôt, la Commission de Vérité Justice et Réconciliation (CPVJR) sera installée sur toute l’étendue de la RDC. Cette activité entre dans le cadre de la justice transitionnelle.  L’annonce a été faite ce jeudi O1 novembre 2023 à Lubumbashi par Vincent Kayembe Tshiamumanya. Celui-ci  est  coordonnateur provincial de la commission nationale de droit l’homme dans le Kasaï central.

En effet, la justice transitionnelle  a  d’abord été expérimenté dans l’ex province du Kasaï occidental à la suite du conflit Kamwena Nsapu. L’objectif était de revenir sur les causes de ce conflit pour rechercher la vérité en vue d’établir les responsabilités et enfin  procéder aux réparations.

Après son installation officielle en 2023, le pouvoir central a jugé bon que la CPVJR  soit installée dans toutes les provinces du pays. Dans  celles en conflit, la commission jouera plusieurs rôles. C’est notamment aider la population à rechercher la vérité sur les causes du conflit. En outre  proposer de réparations aux victimes. Ces réparations peuvent être collectives ou individuelles. Elles impliqueront  l’Etat afin qu’il engage des reformes en vue de cicatriser les blessures. La commission va proposer la réconciliation entre peuples,  entre communautés, explique Vincent Kayembe Tshiamumanya.

« La paix c’est un préalable à l’investissement. Il faudrait que la commission travail pour aider les communautés à se réconcilier. Mais aussi à rétablir la confiance qui était brisée entre les institutions Étatiques et la population. De ce fait , les communautés peuvent repartir sur de nouvelles bases ».

La CPVJR est la bienvenue dans le Haut Katanga

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Cependant, dans les provinces où actuellement il n’y a pas des conflits comme par exemple dans le Haut Katanga, la CPVJR prévoit des formations. Elles ciblent les jeunes, les autorités religieuses et traditionnelles sur les mécanismes alternatifs de résolution des conflits. Le but est de leur donner des techniques telle que l’arbitrage, la conciliation, la médiation et la facilitation. En cas de conflit, ces personnes vont s’appuyer sur ces techniques pour aider les communautés à trouver des solutions.

Disons deux personnes sur trois saluent cette initiative. C’est le cas de Symphorien Salé ,coordonnateur du réseau des défenseurs de droits de l’homme

« La justice transitionnelle est importante dans le Haut Katanga. Elle permettra de réparer les graves violations de droit de l’homme commises à différentes périodes. Il y a des victimes jusqu’aujourd’hui, qui cherchent la réparation pour les préjudices subis par leur famille ou eux-mêmes. Cette forme de justice permettra également d’anticiper les conflits ».

De son côté la directrice de la commission justice et paix Adolphine Lugamba trouve nécessaire la mise sur pied de la CPVJR dans la capitale du cuivre.  « On ne peut pas mettre l’accent seulement le  conflit armé. Dans le Haut Katanga il y a des cas de violations criante de droit de l’homme. Cette commission  accompagne  les communautés dans tous les secteurs. Ainsi, elle aidera à  réconcilier les populations pour la paix».

Il faut noter que d’autres personnes ont suggérée  que la sensibilisation sur la justice transitionnelle soit faite  jusque dans les milieux les plus reculés de la province du Haut Katanga.