Encerclement de la résidence de Katumbi, encore des réactions

Encerclement de la résidence de Katumbi, encore des réactions

L’encerclement de la résidence de Moise Katumbi lundi 08 janvier 2024 à Kashobwe par des militaires continue à susciter des réactions. Après la réaction d’Olivier Kamitatu, porte-parole du parti Ensemble pour la République. Ce mardi 9 janvier, c’est le comité de suivi du forum de réconciliation des fils et filles du Katanga qui vient de réagir à Lubumbashi. Il dénonce et condamne ce fait. Leurs déclarations ont été faites dans un communiqué de presse intitulé Pourquoi seulement le Katanga et au Katanga ?

Dans son communiqué de presse, le Comité de suivi de réconciliation demande la libération immédiate de la résidence de Moise Katumbi et le respect de ses droits et libertés. Il exige également la cessation des intimidations contre d’autres congolais, ainsi que la militarisation excessive de l’espace katangais. D’après la structure, ce jeu politique est tout sauf l’expression de la démocratie. « Or, malheureusement, il ne peut nullement contribuer à la cohésion nationale et à la cohabitation pacifique de nos peuples ».

En fait, dans l’après-midi de ce lundi, cette information avec vidéo en appui a circulé sur les réseaux sociaux. Selon ce que rapporte le communiqué, ces militaires étaient lourdement armés. Sans aucun document juridique, ils ont empêché tout mouvement au candidat malheureux aux élections présidentielles.

Les droits et les libertés sont garantis par la constitution.

Pour les auteurs de la déclaration, cette manière d’agir constitue une violation flagrante des droits et des libertés reconnus par la constitution. Car l’article 30 de la Loi fondamentale est clair à ce sujet. Toute personne qui se trouve sur le territoire national a le droit d’y circuler librement (…).

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Disons par ailleurs que tard, vers le soir du 08, la gouverneure de la province du Haut Katanga a réagi sur son compte Twitter. Il a par ailleurs expliqué qu’aucune instruction n’a été donnée dans le sens.

« Dès que nous avons appris ce faux pas commis par quelques éléments des forces de l’ordre.  Ceci en vue de dissuader les velléités de certains compatriotes à vandaliser les biens de leurs adversaires politiques. Nous avons immédiatement ordonné la levée de cette barrière, chose qui a été aussitôt faite. Au demeurant, nous condamnons ce malheureux incident. C’est ainsi que les responsabilités des uns et des autres seront établies pour que pareil cas ne se répète plus ».

À noter, suite à cette nouvelle, plusieurs habitants de Kashobwe, en majorité des femmes, ont passé la nuit devant les résidences de Moise Katumbi. Ceci pour montrer leur soutien et leur solidarité à leur frère.