Haut Katanga: 10 cadres de la société civile aux arrêts

Haut Katanga: 10 cadres de la société civile aux arrêts

Au total 10 acteurs de la société civile du Haut Katanga sont  arrêtés depui ce lundi O5 janvier à Lubumbashi. Ils ont  ensuite été transférés au cachot du parquet de grande instance où, ils ont passé la nuit. Parmi eux on note deux femmes et huit hommes. La cause de ces arrestations n’est pas claire jusque-là. Néanmoins, le porte-parole du cadre de concertation suppose que ceci s’inscrit dans le cadre du dossier spoliation  de la maison sise sur l’avenu Kasavubu N°435.

Selon les témoins qui ont assisté aux arrestations,  la journée de ce lundi était normale au cadre de concertation. Chacun était dans son bureau faisant son travail quotidien. Arrivé aux environs de 10h, un groupe  de personnes dont certains étaient en tenu civile et quelques policiers sont arrivés . Et directement, ils ont procédé aux interpellations.

Circonstance de l’arrestation

«  On a vu plus de 15 personnes en tenue civile  accompagnées des policiers . Ils ont commencé à arrêter les gens sans rien dire et à les tabasser. Ils ont  ravi des téléphones, des sacs des dames …. J’ai été menotté. Ils m’ont mis une matraque électrique. Ces gens m’ont blessé», témoigne un des prévenus.

Au sitôt acheminé au parquet, les détenus ont été directement auditionnés par l’inspecteur de la police judiciaire Ngongo. D’après un des détenus, ils sont accusés de rébellion . Pour l’instant, le dossier est transféré au parquet général.

Pour sa part, le porte-parole de la société civile indique que des démarches sont en cours pour obtenir leur libération . Cependant, Ghyslain Kalwa considère ces arrestations comme une violation de droit de l’homme.   « Nous avons  alerté toutes les autorités de la province. Le vice-gouverneur  nous a rassuré  de son implication dans ce dossier . Les avocats  suivent aussi l’évolution de la situation. On espère qu’ils seront libérés ».

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Les ONG réagissent

Malgré les menaces, les tentatives de déguerpissements , la société civile n’est prête à  quitter l’immeuble querellé.  »  Nous estimons que il faut que nos collègues quittent le cachot. Par la suite, nous passerons à  une autre étape ».

De son côté, le  Groupe Ukingo wa Watetezi, GRUWA, une plate d’organisations pour la protection des défenseurs des droits humains sort du silence. « GRUWA désapprouve l’arrestation arbitraire et la détention illégale des cadres de la société civile. De ce fait, il recommande au gouvernement provincial de fixer l’opinion sur le statut de l’immeuble qui fait l’objet de conflit. Ensuite, faire cesser toutes formes de menaces à l’encontre des acteurs de la société civile du Haut Katanga ».

Les personnes arrêtées sont les suivant : Jean Pierre MUTEBA, MWIKA TSHISWAKA Mimi, SAFI KAYUNGO Thérèse, NGUBE-NGUBE. Et d’ajouter, Apollinaire, James KIBAYO, Simon KALENGA KALONJI, MADI KALENGA, Armand KITENGO, De la paix NKULU, NGOY.

Pour rappel, les acteurs de la société civile ont , la semaine dernière, déposé un mémorandum au parquet de grande instance de Lubumbashi. En plus, la maison qui fait l’objet de conflit a été répertorié comme faisant partie du  patrimoine de l’Etat en novembre 2023.